À la Foire du livre de Charleroi, silhouettes de Francis Groff et Philippe Remy-Wilkin

À la Foire du Livre de Charleroi, deux auteurs évoluaient comme des poissons dans l’eau de l’aquarium à la Agatha Christie que constitue la vénérable bibliothèque de l’Université du Travail. Des lecteurs défilaient en examinant les couvertures, en proie à la légère griserie de la découverte d’un roman ayant le pouvoir d’escamoter la grisaille de novembre. Ainsi, Francis Groff présentait-il « L’Homme au carnet de cuir » et Philippe Remy-Wilkin, « Belgiques », un recueil de nouvelles.

Combien devinaient que derrière ce duo d’écrivains se profilait une histoire que personne ne pouvait imaginer, à moins d’avoir lu « L’Homme au carnet de cuir » ? Car, à la fin de l’ouvrage, la brillante postface de 14 pages signée par Philippe Remy-Wilkin mène l’enquête sur l’auteur Groff, vu comme un personnage se dessinant en filigrane des 288 pages de son roman. Etrange effet de miroir…

C’est que chez Edern, à la limite de l’insolite, des Ailes et des Plumes contribuent à la sortie des livres. Les Ailes sont des écrivains d’expérience qui font un bout de chemin vers la publication, en accord avec les Plumes, qu’elles aient beaucoup volé ou pas. Comment Groff et Remy-Wilkin se seraient-ils croisés ?

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