Observatoire royal d'Uccle, table équatoriale solaire. Quand la coupole blanche se referme et que les rayons solaires traversent les interstices, je suis saisi par la présence palpable des photons. Ils ont pris le chemin presque le plus court entre l'astre et le fond de mon œil, porte de ma conscience. En un éclair, la distance est abolie, je fusionne avec mon étoile et ses photons ne me lâchent plus. Dans leur immatérialité, ils transportent le ciel, les couleurs, la lune, les étoiles, l'infini, ma capacité d'admirer, et nos rêves sans lumière. Mais cela je ne le sais pas encore, car il y a toujours 8 minutes 19 secondes d'inconscience avant l'éclaboussement du bonheur.